Transcription épisode 17
Ceci est la transcription de l’épisode 17 de Nolotec Podcast.
Comme nous avons pu l'aborder dans l'épisode 15, Steve Jobs a pour objectif d'avoir un catalogue de produits simplifié à l'extrême avec uniquement 4 produits : un ordinateur de bureau grand public, un ordinateur de bureau pour professionnel, un ordinateur portable grand public et un ordinateur portable pour professionnel.
Steve Jobs ouvre les festivités avec l'iMac, l'ordinateur de bureau grand public. Comme nous avons pu le voir dans l'épisode précédent, l'iMac est un succès pour Apple. Cependant, le travail ne fait que commencer. Il faut maintenant créer trois autres produits avec autant d'attention. Avec uniquement 4 références à son catalogue, Apple ne peut pas se permettre d'avoir un produit mal reçu par le marché sinon c'est la banqueroute.
Power Mac G3
6 mois avant l'iMac, Steve Jobs avait présenté le Power Mac G3, l'ordinateur de bureau pour les professionnels. C'est un ordinateur qui a eu un grand succès, notamment parce qu'il était très performant. Néanmoins, il n'a pas été supervisé par Steve Jobs. En effet, il sort en novembre 97 soit deux mois après l'annonce de Steve Jobs comme iCEO. Impossible donc que cette machine ait été créée sous la supervision du co-fondateur. Néanmoins, le succès est réel : 1 millions de vente la première année, ce qui est impressionnant pour un ordinateur qui reste assez cher.
C'est en janvier 99 que le nouveau Power Mac G3 est annoncé. Cette fois-ci, on voit bien la différence avec son prédécesseur. Il s'inspire très largement du design de l'iMac. Autant le premier Power Mac G3 était une tour beige au design sans intérêt, le nouveau Power Mac G3 est une tour colorée, élégante et bien proportionnée. On trouve des poignées aux pieds et sur le dessus de la tour, permettant de la transporter facilement et rappelant évidemment celle de l'iMac. Adieu donc au beige, le nouveau Power Mac G3 a de la couleur : l'avant, l'arrière et le haut se parent de bleu alors que les côtés sont blancs. Chaque couleur est translucide, laissant voir le nom G3 sur les côtés. Du coup, pour le différencier de son prédécesseur, les fans lui donnent comme surnom le Power Mac Blue and White. C'est aussi le premier Mac avec un port FireWire tout en proposant en parallèle des ports USB. Un bouton sur le côté, au-dessus du gros logo Apple bleu, permet d'ouvrir la tour pour accéder facilement à l'intérieur de la machine, rendant les mises à jour matérielles ou les réparations aisées. Cependant, certains sont déçus par certains éléments, comme la perte des ports séries et SCSI et la disparition du lecteur de disquettes, éléments présents dans le modèle précédent.
Toute la communauté Mac attend avec impatience le nouveau système d'exploitation. Or, il met du temps à arriver. Ce qui fait que les ordinateurs qui sortent sont en quelque sorte entre deux générations, entre Mac OS 8/9 et Mac OS X. D'ailleurs, le Power Mac Blue and White est le seul Mac de l'histoire à avoir un port Firewire ainsi qu'un port ADB, démontrant ainsi son statut de modèle de transition.
Ceci étant, ce Power Mac Blue and White est un produit qui fera date. A partir de sa sortie, tous les ordinateurs de type tour vont se baser sur ses spécificités, sauf le Mac Pro 2013 maudit. En effet, à partir de ce Power Mac, toutes les tours auront des poignées aux quatre coins, une porte latérale pour une facilité d'accès à l'intérieur et toutes seront en quelque sorte des vitrines technologiques, avec les dernières avancées comme les derniers processeurs les plus puissants.
PowerBook
Le tout premier produit que Steve Jobs présente en tant que CEO est le PowerBook G3, aussi appelé par son nom de code Kanga. Comme pour le Power Mac G3, Steve Jobs n'a pas pu modifier le PowerBook avant qu'il sorte. Néanmoins, tout comme le Power Mac G3 est un excellent ordinateur, le PowerBook G3 est un excellent portable. Il est basé sur le PowerBook 3400c qui était présenté comme le portable le plus rapide du marché. Le PowerBook G3 récupère le même casier à quelque détails prêt ainsi que la même carte mère. La différence se fait au niveau de la RAM et surtout du processeur, avec le passage du PowerPC G2 au G3. Grâce à cela et à sa toute nouvelle carte graphique, le PowerBook G3 est présenté comme deux fois plus rapide que le 3400c.
Néanmoins, avec le recul, il est considéré comme un produit présenté à la hâte. En effet, il fallait absolument que Steve Jobs présente un produit pour son retour. De plus, il permet de montrer que le PowerPC G3 peut être utilisé dans un ordinateur portable (spoiler alert : c'est ce qui tuera le PowerPC avec le G5 qui ne pourra jamais se trouver dans un portable, mais ça c'est une autre histoire). Pour preuve de sa sortie hâtive, le PowerBook G3 Kanga sera remplacé tout juste 5 mois plus tard en mars 98 par le PowerBook G3 Series, aussi appelé Wall Street.
Avec le Wall Street, on commence à voir l'influence de Steve Jobs. Le casier est tout nouveau, plus léger, plus fin et surtout avec formes arrondies. Le Wall Street est sans doute le Mac portable le plus modifiable de l'histoire. Grâce à ses deux ports dock, il est possible d'ajouter une batterie, un lecteur de disquettes, un lecteur Zip, un lecteur CD ou encore un deuxième disque dur. De plus, il possède de nombreux ports. Jugez plutôt : un port ethernet, un port ADB, un port série, un port VGA ainsi que S-Video, un port infrarouge et un port audio in et out.
Le Wall Street a aussi des ports CardBus permettant d'ajouter encore plus de choses comme un modem, des ports USB ou Firewire, le Bluetooth et le Wi-Fi. Enfin, on peut même changer le processeur. Quand on voit à quel point les portables Mac modernes sont totalement fermés (impossible même de changer le disque dur ou la RAM), le Wall Street fait rêver et pousse à la nostalgie. Néanmoins, cela n'empêche pas le Wall Street d'avoir un défaut rédhibitoire : il a tendance à beaucoup chauffer. Apple s'en rend compte et sort une version modifiée qui sortira 5 mois plus tard.
La prochaine version, surnommé Lombard ou Bronze, a la particularité d'avoir un clavier de couleur bronze, d'où le surnom. Il est plus léger d'un kilo pour l'amener à un poids de 2,7 kg, une prouesse à l'époque. De plus, il est beaucoup plus fin d'un centimètre. Le port ADB disparait et la version haut de gamme est disponible avec un lecteur DVD.
Enfin, le dernier PowerBook avec processeur G3 est appelé tout simplement PowerBook. Bizarrement, c'est le seul PowerBook où le nom du processeur n'est pas précisé dans son nom. Son nom de code est Pismo et il récupère le casier de son prédécesseur. Cependant, il a quelques améliorations, comme la présence du port Firewire (d'ailleurs certains l'appelle le PowerBook G3 Firewire) ou la présence du lecteur DVD en standard. C'est le premier PowerBook avec le Wi-Fi intégré même si les précédentes générations pouvaient l'avoir mais grâce à une CardBus. Autre avancée, il est possible de l'utiliser fermé avec un clavier et un écran externe.
PowerBook G4
La suite logique du PowerBook est le PowerBook G4, premier portable, comme son nom l'indique, avec le tout dernier processeur PowerPC G4. La différence de performance est impressionnante. Au niveau du design, c'est un changement de taille. On oublie le casier en plastique noir : le PowerBook G4 est totalement en métal. Grâce à ce changement, on ressent physiquement la qualité du produit. On ne peut s'empêcher par la suite de penser que les ordinateurs en plastique sont des jouets alors que le PowerBook G4 donne vraiment un sentiment de qualité supérieur, premium, comme si on passait d'un ordinateur pour enfant à un ordinateur pour adulte.
D'autant plus quand on se rend compte que ce n'est pas n'importe quel métal qui est utilisé : le PowerBook G4 utilise, en partie, du titane, ce qui lui vaut son surnom de TiBook. L'avantage du titane est que c'est un métal très robuste et léger. Grâce à son design et surtout au fait qu'il fait tourner Mac OS X, beaucoup de professionnels de l'informatique commencent à l'utiliser. Je me rappelle par exemple de mon professeur de système qui nous faisant des cours d'Unix en utilisant son TiBook et le terminal intégré dans Mac OS X. Même le plus grand geek d'entre tous, Linus Torvalds, papa de Linux, va utiliser un TiBook.
Le TiBook a un écran large et non plus 4/3, ce qui deviendra la norme de tous les ordinateurs portables par la suite. Autre changement, le logo change d'orientation. Jusqu'à présent, quand un portable Apple était fermé devant soi, le logo était à l'endroit. Le problème est qu'une fois ouvert, le logo était à l'envers pour tous ceux qui le regardaient. Depuis le TiBook, c'est le contraire : le logo est à l'envers devant soi mais une fois ouvert, le logo est à l'endroit.
Malgré toutes ses avancées, le TiBook a un certain nombre de défauts. Le plus problématique est que ses charnières qui gèrent l'ouverture de l'écran ont tendance à se casser. De plus, la peinture sur le chassis a tendance à former des bulles ou à s'écailler, notamment à l'endroit où repose la paume des mains. Tout cela sera réglé dans les révisions suivantes. Autre soucis, le câble vidéo a tendance à s'user avec le temps, provoquant des problèmes d'affichage avec des artefacts ou des lignes qui apparaissent sur l'écran avec le temps.
Cependant, malgré ces problèmes, le TiBook est un franc succès. Pour la première fois, les professionnels, qui utilisent généralement Windows, commencent à regarder un produit Apple avec envie. Le TiBook fera beaucoup pour la réputation d'Apple. Autant on pouvait regarder avec un certain dédain les iMac et iBook avec leurs couleurs acidulés et leur designs un peu enfantin, autant le TiBook respire la respectabilité, respire le sérieux.
Le design du TiBook avec son esthétique minimaliste à base de metal presque nu, sera la base par la suite de pratiquement tout le design des ordinateurs chez Apple, du PowerBook G4 aluminium au MacBook Pro, au PowerMac G5 et Mac Pro, jusqu'aux iMac et le Mac mini. A noter que la version 1Ghz du TiBook est le dernier et plus rapide PowerBook qui peut faire tourner Mac OS 9 nativement.
Le successeur du TiBook abandonne le titane pour adopter l'aluminium en 2003. C'est pour cela qu'il sera surnommé AlBook. L'abandon du titane n'est pas une surprise : c'est un métal cher qui est difficile à usiner, tout le contraire de l'aluminium. Alors que Steve Jobs présente la version 17 pouces, il dévoile lors d'un One More Thing la version 12 pouces. Il impressionne : non seulement il est très petit mais il est aussi très puissant. On dirait que toute la puissance du 17 pouces a été gardée et concentrée dans une forme miniature. La version 12 pouces est magnifique. C'est un ordinateur non seulement petit, mais aussi très fin et léger : il ne pèse que 2 kilos. La version 17 pouces n'est pas en reste : elle hérite du même écran que l'iMac avec une résolution alors record de 1400x900.
Le clavier du PowerBook Aluminium diffère de celui du TiBook par sa couleur : il est de couleur métal alors que pour le TiBook il était noir. De plus, sur la version 17 pouces, il est pour la première fois retro-éclairé. Le PowerBook aluminium règle tous les problème du TiBook. Par exemple, le métal n'est pas peint car il est anodisé, éliminant de fait le problème de peinture qui bulle et s'écaille. Il est beaucoup plus solide et devient le modèle que tout le monde s'arrache. Apple redevient alors la marque qui fait les meilleurs portables.
Cependant, certains PowerBook aluminium ont un problème : ils sont narcoleptiques. En effet, à cause d'un mauvais capteur de luminosité, certains PowerBook se mettaient en veille sans crier gare. Ce problème a été nommé, non sans humour, le Narcoleptic Aluminum PowerBook Syndrome ou NAPS, c’est-à-dire siestes en anglais.
iBook
Parmi les 4 produits décrits par Jobs à son arrivée, il reste donc à créer l'ordinateur portable grand public. L’ordinateur de bureau grand public a été présenté : c’est l’iMac. L’ordinateur de bureau pour les professionnels est le Power Mac. Le portable pour les professionnels est le PowerBook. Un an après l'iMac, c'est donc au tour de l'iBook d'être annoncé. C'est une machine très importante car les ordinateurs portables sont les produits qui se vendent le plus chez Apple depuis l'apparition des PowerBook.
A l'époque, les ordinateurs portables sont tous noirs et aux formes avec des arrêtes aux angles droits. Steve Jobs est clair, il dit aux designers : faites le contraire des concurrents. Il faut que l'iBook soit l'iMac des portables. Les designers vont alors utiliser les mêmes principes. L'iBook abandonne les vieux ports pour intégrer l'USB. Il est livré avec un port Ethernet, un modem ainsi qu'un lecteur CD.
WIFI
La concurrence commence à réfléchir à comment créer un réseau informatique dans les logements des consommateurs lambda. Compaq pense à utiliser le courant porteur en ligne qui permet d'utiliser les prises de courants comme prise réseau. Intel, de son côté, pense utiliser les prises audio jack. Apple, lui, regarde du côté d'une toute nouvelle technologie appelé par son nom de norme, fourni par l'IEEE : le 802.11. Apple va lui donner un autre nom : AirPort et décide de modifier tous ses produits afin d'inclure soit une antenne interne, soit la possibilité d'ajouter une carte d'extension.
L'autre nom du 802.11 est le Wi-Fi que l'iBook va aider à populariser. De la même manière qu'Apple n'a pas inventé le port USB mais le popularisera grâce à l'iMac, il en va de même avec le wi-fi qui n'a pas été inventé par Apple mais qui sera popularisé par l'iBook. A l'époque, le Wi-Fi était disponible sur les autres portables mais en utilisant une antenne externe disgracieuse. De même, les modems Wi-Fi n'étaient pas légion. Apple règle tous ces problèmes avec une carte wifi que l'on peut mettre dans l'iBook et cela sans antenne externe et en proposant un modem Wi-Fi sous le nom d'AirPort.
Steve Jobs, toujours prêt à faire des mises en scène de qualité afin de mettre en avant ses produits, a l'idée d'illustrer les possibilité du Wi-Fi de manière spectaculaire et peu conventionnelle. Lors de la présentation, on peut voir Steve Jobs faire une démonstration classique du nouveau portable. Cependant, il commence à se déplacer tout en continuant de surfer sur le web, démontrant ainsi que l'iBook est connecté à un réseau sans fil, une première à l'époque. Mais ce n'est pas fini. Tel un magicien démontrant que son tour n'est pas truqué, Steve Jobs fait entrer l'iBook dans un cerceau, montrant ainsi qu'il n'est pas connecté à une quelconque connexion filaire. Mais ce n'est pas assez impressionnant pour Steve Jobs. Il va mettre à contribution son ami Phil Schiller, patron du marketing d'Apple. Il le fait sauter d'une plateforme à 5 mètres du sol avec un iBook dans les mains sur un matelas. Tout cela dans le but de montrer que pendant la chute, l'iBook continue à transférer des données. On peut même voir les données de l'accéléromètre qui permet de se rendre compte en temps réel de la dureté de la chute.
Dans la même présentation, Steve Jobs annonce le routeur Wi-Fi Airport avec son design en forme d'OVNI. Il explique alors qu'Apple est la seule société qui peut imposer le Wi-Fi sur le marché. Il dit : "La technologie existe, mais personne ne l’utilise ! D’abord parce que ce n’est pas assez bon marché, et ensuite parce que quelqu’un doit faire la carte réseau sans-fil, quelqu’un doit faire l’ordinateur, quelqu’un doit faire le logiciel et cela fait trois entreprises différentes qui risquent de ne pas s’entendre. Nous, nous décidons que le sans-fil est important. Nous allons faire le matériel, modifier notre système d’exploitation pour le gérer et l’amener sur le marché."
Enfin, contrairement à la concurrence, la carte Wi-Fi pour l'iBook n'a pas d'antenne disgracieuse. De plus, des cartes Wi-Fi seront disponibles sur l'ensemble des produits d'Apple, avant qu'il soit intégré par la suite directement.
Design et Latchless
Au niveau design, comme l'iMac, l'iBook sera tout en courbes, avec des couleurs et utilisant du plastique translucide. Alors que la concurrence essaie de faire passer un message de sérieux et de performance avec ses portables, Apple veut au contraire montrer qu'un ordinateur peut être fun. Pour le forme générale, Jony Ive opte pour une sorte de forme de coquillage. L'iBook reprend aussi beaucoup d'éléments présents dans l'eMate.
Un élément très innovant de l'iBook, qui sera repris par pratiquement tous les ordinateurs portables par la suite, est le fait que l'iBook se réveille quand on l'ouvre. C'est une avancée plus complexe à mettre en place qu'il n'y parait, car il faut éviter que l'ordinateur se réveille de manière intempestive, au risque de vider la batterie. De plus, l'écran n'est pas accroché à la base par un crochet, comme c'est le cas pour le PowerBook, rendant ce système de réveil d'autant plus difficile à mettre en place et à régler.
La poignée, à l'arrière de l'iBook, fait penser un peu à un sac à main coloré. Cependant, contrairement à la poignée de l'iMac, celle de l'iBook est non seulement utilisable mais utile. Elle permet aussi de rendre l'ordinateur plus accueillant, poussant l'utilisateur à le toucher et à le manipuler. Dans le même but, la poignée a du caoutchouc afin de la rendre plus confortable. Le contour de l'iBook a aussi du caoutchouc afin d'amortir les chocs. Cela va provoquer des soucis lors de la production : associer du plastique dur, avec le matériel principalement en métal de l'intérieur de la machine, associé avec du caoutchouc, sans qu'il y ait décollement, demande pas mal de révisions afin que cela fonctionne.
La poignée est fabriquée avec un plastique particulièrement résistant, le Surlyn, utilisé entre autres comme revêtement des balles de golf.
Toutes ces avancées ajoutent de la complexité : l'utilisation de caoutchouc, la poignée et le système de réveil sans accroche provoquent un retard de plusieurs mois. Mais c'est ce qu'il faut afin de réaliser la vision particulière de Jobs et Ive.
En regardant de plus près, on dirait presque que l'iBook et un iMac qui a été écrasé. D'ailleurs, il est appelé par le marketing comme le iMac to Go, l'iMac prêt à partir. L'iBook est disponible au départ en deux couleurs : Blueberry (bleu) et Tangerine (orange).
Comme pour l'iMac, l'iBook va avoir plusieurs révisions. Il sera disponible avec des couleurs supplémentaires, comme Graphite (gris), Indigo (bleu foncé) et Key Lime (vert) : cette dernière étant disponible exclusivement sur le site de ventes direct d'Apple. Apple n'arrêtera pas de faire évoluer l'iBook : le proposant non seulement avec d'autres couleurs, mais aussi en ajoutant de la mémoire, des ports Firewire et proposant des processeurs toujours plus rapides.
En 2000, une version spéciale iBook SE (Special Edition) sort avec un processeur un peu plus rapide, deux fois plus de RAM (64 Mo au lieu de 32), et avec une couleur grise.
Critiques iBook
Tout comme l'iMac en son temps, l'iBook essuie beaucoup de critiques, principalement dû à son design. On lui donne même le surnom d'abattant WC de Barbie à cause de sa forme tout en rondeur et de ses couleurs chatoyantes. Outre le côté jouet de l'iBook, il est aussi considéré comme pas très pratique à utiliser. En effet, si on le compare au PowerBook, l'iBook est beaucoup plus gros (à cause de sa forme ainsi que de sa poignée) et épais en étant moins performant. Ces critiques sont pertinentes, néanmoins il faut tout de même préciser que grâce à son design, l'iBook est un ordinateur portable beaucoup plus robuste que le PowerBook, lui permettant de mieux encaisser les coups et les chutes.
Cependant, il manque tout de même un certain nombre d'éléments à l'iBook au niveau technique. Par exemple, il a moins de connectiques que le PowerBook et l'ajout de nouveaux ports se font après leur apparitions sur les PowerBook. De même, il est difficile de modifier l'iBook, seules la RAM et la carte Airport sont facilement accessibles, et encore il démonter le clavier pour cela. Pour accéder au disque dur et au lecteur CD, il faut enlever plusieurs dizaines de vis et cela annule en plus la garantie.
iBook Snow
Comme les autres machines d'Apple, l'iBook est régulièrement mis à jour. En 2001, il est redessiné avec une forme plus classique avec l'apparition de l'iBook G3 Dual USB, aussi surnommé Snow à cause de sa couleur blanche. Retour donc au classicisme avec l'abandon des couleurs criardes ainsi que la poignée et la forme imposante. Autre changement, il n'est disponible qu'en une seule couleur, ce qui deviendra la norme pendant des années.
On commence à voir comment Apple fait la différence entre la gamme professionnel et grand public pour les ordinateurs portables au niveau du design : les professionnels ont droit au PowerBook tout en métal alors que le grand public doit faire avec du polycarbonate blanc. Malgré son design plus resserré, l'iBook Snow est annoncé comme plus robuste que son prédécesseur.
A noter une anecdote spéciale concernant cet iBook G3 Dual USB. Avec le temps, il a tendance à sentir très mauvais. Et quand je dis mauvais, c'est très mauvais. Il pue, c'est une horreur. En effet, au bout de quelque années, une des colles utilisés pour assembler l'ordinateur relâche un gaz nauséabond. Ceux qui ont eu la malchance d'être confronté à ce désagrément parle d'une odeur de transpiration, comme si l'ordinateur avait été badigeonné de la sueur d'un homme ayant randonné avec le même T-Shirt pendant plusieurs semaines. Bon appétit si vous m'écoutez à l'heure du repas évidemment. Cerise sur ce gâteau déjà peu ragoutant, apparemment l'odeur empire avec le temps.
Le seul moyen de se débarrasser de cette forte odeur serait d'enlever toute la colle utilisée pour maintenir le clavier et aussi de changer le clavier.
Seulement 3 ans après son retour, les effets du leadership de Steve Jobs deviennent indéniables. En 1997, il récupère une société proche de la fin, à 90 jours de la banqueroute et trois ans plus tard, la société enchaine les succès. Mieux, Apple est considéré alors comme l'une des entreprises les plus créatives dans l'industrie de l'informatique avec quatre famille de produits au succès indéniable.